« L’étude de la nature est celle qui doit précéder tout enseignement. Elle a le mérite incomparable de s’exercer au dehors, à la campagne, au grand air et de développer les forces physiques aussi bien que l’intelligence », nous dit Gaston Tissandier dans son livre de jeux datant de 1884.
Ben mon Gaston, je suis bien d’accord avec toi. La nature nous rend intelligents ! Une nature que, moi, la parisienne, j’adore traquer « tout de partout » comme par ici, lors d’ un moment d’attente solitaire dans une rue de banlieue où je me mets au défi de trouver tout ce qui pousse sur l’asphalte.
Découverte d’une sublime « coulée verte ».
Émotion face aux herbes brome-mou qui se la jouent « coucou nous voilou » dans la bouche d’égout.
Mise en éveil de mon sens tactile avec les douces feuilles toutes en velours de cette plante « bonsaï ».
Admiration face à un dactyle pelotonné en pleine performance artistique !
Mon cerveau est depuis réglé en mode recherche de « mauvaises herbes » : l’ Agrostis stolonifère, le brome mou, les chiendents divers, la dactyle agglomérée ou sanguine, l’echinochloé pied-de-coq, l’eragrostis mineur, l’orge des rats, le ray-grass, le faux millet, le pâturin annuel ou la rostraria à crête… il y en a de partout et je me régale de tous ces mots nouveaux.
Lors d’un prochain trajet école-maison avec des mini-familiens, je leur ferai part de ma dernière découverte, l’arbuste qui pète le goudron près de la sortie du métro à côté de chez moi.
Je n’ai pas trouvé son nom mais grâce à mon imagination débordante je l’ai baptisé Frutex – Intermissum ! (arbuste qui casse… en latin ?)
Je suis aussi fascinée par toutes les plantes coincées dans des fissures urbaines. J’avais photographié un pied de tomates qui avait poussé sur un mur, à 3m de hauteur (la photo est sur mon blog). J’ai jamais compris comment cela avait été possible !
ah ah moi j’ai des fleurs de courgettes qui poussent au pied d’un tilleul à deux pas de la place Denfert Rochereau et je cours regarder ton tomato-pied sur ton blog!!!