Connaissez vous les cougnous de Noël ?

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Il n’y a pas de limite d’âge pour enrichir son vocabulaire, voilà ce que je me suis dit en découvrant la tradition des cougnous de Noël. Un mot que j’ai immédiatement adopté. Le chat de maison se fait traiter de cougnou à tout va (mon petit cougnou, espèce de grave cougnou, gros cougnou de 950 g), les humains y passent aussi (mes sms en sont truffés : cher cougnou comment vas-tu ? mon grand cougnou, bises mon cougnou aux raisins)…

Et c’est quoi un cougnou ?

cougnou

Le cougnou est une grosse brioche aux raisins, de forme allongée, qui représenterait l’enfant Jésus, et que l’on gagne lors de parties de cartes, les trairies, qui ont lieu le soir de Noël. D’après mes sources, on peut faire remonter cette tradition au moyen-âge. On voit même un cougnou dans le célèbre tableau de Breughel « Jeux d’enfants ». Une tradition qui se perpétue encore aujourd’hui en Wallonie.

Et c’est quoi une trairie ?

trairie

La trairie est un jeu de hasard. On joue avec un jeu de 52 cartes. Chaque partie comprend 5 manches. Les joueurs, au nombre de 10, se réunissent autour d’une table. L’un des joueurs bat les cartes, les passe à son voisin de gauche qui les distribue. Chaque joueur ayant reçu sa carte, le distributeur se sert en dernier. Il retourne ensuite la première carte du paquet. Cette carte devient l’atout. Le gagnant de la manche est celui qui a la carte la plus haute dans la couleur de l’atout. Si aucune carte ne tombe dans la couleur de l’atout la couleur est rejouée. C’est ensuite à un autre joueur de distribuer les cartes. Le gagnant de la première partie (celui qui a remporté le plus de manches) reçoit le plus gros cougnou, celui de 950 g. Le gagnant de la seconde partie un cougnou de 500 g, et le poids des cougnous gagnés diminue, partie après partie.

Ce jeu de Noël a excité mes neurones / des cougnous il me fallait / une trairie je me devais de faire pour mettre de la joyeuseté dans ce Paris de fin décembre 2015.

  1. J’ai donc appelé et « chupplié » Michel Dieudonné, le boulanger d’Andenne, de m’envoyer des cougnous (l’homme-gentil de Wallonie l’a fait).
  2. J’ai attendu comme le messie mon colis postal de Jésus briochés en provenance de Belgique.
  3. A leur arrivée, comme promis, j’ai passé un sms à mon Michel. « Cougnous bien arrivés » (bon là, sûr que j’ai du me faire repérer par Interpol).
  4. J’ai ensuite préparé ma trairie de pré-Noël : le temps doux le permettant j’ai installé dans la galerie Vivienne, sur des petites tables, mon big jeu de cartes avec la règle du jeu. Petit à petit les humains se sont installés, et les parties se sont enchaînées. Moi j’étais là pour distribuer du cougnou (pas un entier mais des bonnes grosses et excellentes parts de brioche Jésus-aux-raisins). Avant de la déguster, il y avait quand même une condition : dire tout haut d’une traite « Merci-Michel-boulanger-belge-de-Wallonie qui nous a envoyé des cougnous et fait découvrir les trairies ! ».

Cougnou galerie Vivienne

Peut être que vous aussi ferez de mon jeu de cartes à la brioche, votre jeu de veillée ou de goûter lors des de fêtes de fin d’année. Sinon cette jolie tradition aura servi à une chose d’importance : vous souhaiter un Joyeux Noël à vous et à vos grands, moyens et petits cougnous !

4 commentaires

  1. Chez nous, on appelle ça des « coquilles » (nous sommes à 300m de la Belgique) . Je ne connaissais pas le mot « cougnous » mais apparemment, il s’agit de la même brioche traditionnellement vendue au moment de Noël.

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