C’est une la-madame-grand-mère qui marche devant moi en plein Paris. Elle est accompagnée de ses deux petites filles, elle a de l’accent chantant-rocailleux du sud ouest comme je les aime, et elle raconte :
« Quand j’étais petite fille, le lundi de Pâques, c’était la tradition à la maison de nous laisser partir tout seuls dans les champs avec mes frères et les copains pour faire l’omelette de Pâques » Et elle glousse de joie en se souvenant … « Qu’il fasse beau ou mauvais temps, on s’en fichait ! On partait avec un panier plein d’œufs, on faisait du feu, on mettait une vieille poêle toute cabossée, toute noire sur les braises, on avait de la fumée dans les yeux, ça piquait, parfois on se brûlait un peu les doigts ! Mais cette omelette, bon sang qu’elle était bonne ! »
Nos trajets ont ensuite déviés, le trio partant à gauche et moi traçant en direction de la galerie Vivienne. À mon arrivée chez le Si Tu Veux, les mots de l’omelette me trottaient encore dans la tête. J’ai bien sûr été prise d’une envie irrépressible de partager avec vous « l’histoire de l’omelette » et, surtout, le récit de cette vie d’enfants en liberté, juste pour qu’elle continue à vivre et à se raconter de partout ! Et, vous me connaissez, je ne résiste pas, tôt ce matin, à me faire une petite omelette perso…
avec « vrai » feu de bois…
C’est une très jolie histoire! C’était au temps où les enfants allaient tout seuls dans les bois ou dans les champs ;0)))
Oui ça fait rêver et les grands veillaient sur les plus jeunes… joyeuses pâques et bonne omelette!