Est ce qu’on trouve tout sur le net ? Ben non ! Moi je n’y ai pas vu de colliers de haricots, ceux que les enfants des écoles Decroly d’antan avaient l’habitude de manipuler pour apprendre à compter. J’ai donc fabriqué « du collier pour matheux » en faisant tremper des gros haricots blancs de Soissons toute une nuit.
Après leur passage dans la flotte, la chair des haricots est devenue toute tendre.
Il ne me restait plus qu’à passer un fil de laine dans la graine à l’aide d’une grosse aiguille à canevas pour obtenir deux beaux colliers, un de dix grains et un autre de vingt.
Des colliers mis immédiatement dans les mains d’un enfanteau passant par le Si Tu Veux.
« Lequel est le plus grand ? Et pourquoi est-il plus grand ? » que j’y ai demandé… On les a comparés, séparés par groupes de 5, additionnés l’un à l’autre…
Ah les colliers de maths se sont tapés un fameux succès, même chez un tout petit bien intrigué par ces choses là !
Sauf qu’une de ces légumineuses-récoltées-à-la-main-en Picardie avait été oubliée au fond de l’eau. Comme elle avait germé il m’a fallu la planter.
Le vaillant haricot a, en quelques jours, fait sortir de son doux bidon blanc deux jolies feuillettes.
Apparemment il a opté pour une autre façon de faire le prof de maths : me charger de surveiller sa croissance en le mesurant jour après jour !
J’adore! Superbe leçon ;o)))