Alors que j’allais jeter des assiettes ébréchées, une idée me vient au souvenir d’un passage de La planète aux arbres de Noël de Gianni Rodari. Là où, dans un pays imaginaire, tous les gens sont bons et heureux, il y a un immeuble anti-colère pour que parents et enfants puissent, en cas de mauvaise humeur, casser, briser, piétiner, tordre tous les objets qui s’y trouvent…
Je rappelle l’histoire à deux gus venus déjeuner chez moi et je les préviens qu’on va manger dans des assiettes, laver les assiettes… puis casser les assiettes !!!!!
Z’ont fait d’abord les yeux ronds, puis ont laissé éclater leur joie!
J’avais tout prévu. Protéger leurs yeux avec des lunettes de piscine (impératif), les munir d’une grosse pierre bien lourde, percer un carton afin que les brisures s’y logent plutôt que de gicler de partout.
Ils ont aimé, adoré, bien bossé pour faire de la casse !
On a ensuite fouillé dans nos cartons pour sélectionner quelques belles pièces. Tiens, ici on a trouvé le mont Cervin et le volcan Mayon des Philippines ! L’activité fût nommée « géo-débris »
L’art de cassures à permis de transformer l’assiette en un renard aux yeux et museau en pâte à modeler
Mais le clou de l’activité créative a été l’assiette au petit trou !
Celle-là, elle a sauvé sa peau, s’est transformée en jeu de billes
Et il fût décrété que « l’assiette rare », oh non, JAMAIS on ne la jetterait !