Oh comme il est bon de choper ce poème de Maurice Carême, “Les pommes de pin“, pour faire des vers à ma façon mais vous donner z’aussi l’envie d’aller faire du ramassage et du « jouage » … de pommes de pin.
Et c’est parti
Je m’en allais avec une fille extraordinaire
Ramasser des pommes de pin.
Le soleil tissait dans le thym
D’immenses tapis de lumière.
Mon cœur était château en liesse
Le ciel volait sur le chemin,
Nos mains devenaient plus parfaites
Que la rosée du matin.
Il y avait tant d’envies créatives
De jouer avec ces pommes de pin
Que l’excitation était vive
Quand nous les ramassions en chemin.
Sur une terrasse nous discutions ensemble
Que faire de ces fruits ramassés sous les pins ?
Je dessinai sans que mes mains ne tremblent
Le contour de la fille suivant un long serpentin.
Et ce fût elle qui habilla sa silhouette tombante.
Le chien et moi observions silencieux
La mise en place d’une figure charmante,
Les bâtonnets élégants faisant office de cheveux
Poésie que je relus/relis/relisu/ et dont les sonorités me font encore du bien, étrange petite pause de sérénité…